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Ressources et outils :

Ecrit par

Ingénieur des risques, Dommages aux biens, AXA XL

Les chaînes logistiques n’ont jamais été aussi complexes –et l’utilisation de technologies comme l’intelligence artificielle et l’automation modifie leur fonctionnement en profondeur. Les nouveaux risques auxquels elles sont confrontées se précisent également au fur et à mesure qu’elles s’adaptent à de nouvelles méthodes de travail.

Les risques associés aux chaînes logistiques peuvent prendre différentes formes, des catastrophes naturelles et du terrorisme aux attaques cyber, en pensant par des risques plus banals comme des coupures de courant ou des arrêts de maladie.

Lors d’un événement que nous avons récemment organisé à Dublin, des risk managers ont pu échanger sur le sujet et assister à des ateliers animés par des experts sur les manières d’atténuer l’impact de certaines de ces menaces. Voici quelques observations :


Qui est qui ?

Savoir qui sont les acteurs de sa chaîne logistique peut représenter un travail immense et être particulièrement difficile, notamment pour les entreprises ayant recours à des fournisseurs de deuxième et de troisième rangs.

Passer ses fournisseurs en revue régulièrement peut être un moyen pour les risk managers de rester au fait des différents rouages de la chaîne logistique de leur entreprise, et des risques qui leur sont associés. Cependant, dans la plupart des cas, ces études sont limitées aux fournisseurs internes et, parfois, aux fournisseurs de premier rang. Il est donc important d’avoir accès à d’autres méthodes pour évaluer ces risques.

Certains outils de modélisation permettent de localiser les zones susceptibles d’être affectées par des catastrophes naturelles, à l’instar de tremblements de terre où de tempêtes violentes. Ces modèles sont largement utilisés par les risk managers et leurs assureurs pour évaluer la vulnérabilité potentielle de leurs chaînes logistiques. Nous avons d’ailleurs, chez XL Catlin, développé un outil permettant de mener une étude approfondie de l’impact potentiel d’une inondation sur les sites exposés.


Être bien préparé est essentiel

L’une des problématiques majeures auxquelles sont confrontés les risk managers est de convaincre leur direction générale de s’investir dans des préparations en vue d’une éventuelle disruption de leur chaîne logistique.

Lors de notre événement à Dublin, l’un des risk managers présents –un ancien membre de l’État-major– a souligné que les forces armées s’efforcent en permanence à se préparer à des événements qui, la plupart du temps, ne se matérialisent pas. Les professionnels qui viennent du monde de la finance –à l’inverse– ont moins l’habitude de se préparer à l’inconnu.

Et pourtant, s’exercer en amont d’une éventuelle disruption est essentiel pour mettre en lumière les points faibles d’une chaîne logistique.

Selon l’un des intervenants à notre événement, une simulation de gestion de crise –qui consiste à “répéter” la gestion des premières 24 ou 48 heures suivant un incident– permet de souligner l’importance de la préparation et le besoin de communiquer clairement, en interne comme en externe.

En fonction du secteur et de l’entreprise, l’équipe de gestion de crise peut inclure : une personne qui en sera responsable, le directeur juridique, le directeur financier, le directeur des ressources humaines, le responsable de production, le responsable logistique, le directeur de la marque et le directeur de la communication.

Les risk managers doivent encourager l’implication de leur direction et démontrer l’intérêt d’être prêt à gérer un événement disruptif.


Résilience et rétablissement

Les chaînes logistiques les plus résilientes sont celles des entreprises où les directions sont impliquées et responsabilisées, où la gestion du risque est considérée lors des prises de décision et où la planification de la gestion de crise est collaborative.

Lorsqu’un événement se produit, il y a un certain nombre de postulats que les risk managers et leurs équipes doivent garder à l’esprit afin de permettre un rétablissement rapide des opérations de l’entreprise.

  • Le problème est souvent plus grave qu’il en a l’air – il faut agir rapidement et résolument
  • La situation va devenir publique –il faut être ouvert et honnête
  • L’entreprise risque d’être dépeinte de manière négative –il faut agir en conséquence
  • Il faudra procéder à des ajustements en termes de personnels et de procédures –il faut être clair quant au message aux consommateurs
  • Nous nous en remettrons et en sortirons plus forts –une bonne conduite finit toujours par payer


Avoir un plan B

Les inondations dévastatrices qu’a connues la Thaïlande en 2011 ont démontré l’importance d’être prêt à affronter un événement pouvant affecter sa chaîne logistique. La Thaïlande est un lieu particulièrement important pour de nombreuses entreprises internationales, notamment celles des secteurs de l’automobile et de l’électronique. Les analystes estiment que le pays représente entre 4% et 8% de la capacité de production de ces entreprises.

Ces inondations, qui ont suivies le tremblement de terre Tohoku et un tsunami au Japon, la même année, ont bouleversé les opérations des entreprises du secteur de l’automobile –certaines d’entre elles ayant dû interrompre leur production dans la région. Cet événement a souligné l’importance d’avoir un plan de secours.

Certaines des entreprises affectées ont démontré leur résilience en mettant en œuvre des plans visant à réduire l’impact des inondations sur leur chaîne logistique –et limiter les éventuels dommages quant à leur réputation.

Un certain nombre de mesures peuvent être mises en place pour réduire l’impact du risque de réputation, lorsqu’une entreprise est confrontée à une pénurie de composants essentiels pour produire, et donc livrer, les commandes de ses clients.

Dans les mois ayant suivi les inondations de 2011, plusieurs constructeurs automobiles ont décidé d’offrir un produit alternatif ou de « surclasser » les commandes de leurs clients, plutôt que de décaler la livraison de leurs véhicules. Ce type de stratégies peut entraîner un surcoût sur le court terme, mais permet de limiter l’impact sur la réputation et la capacité de l’entreprise à fidéliser ses clients.


Quelle alternative ?

Les événements de 2011 ont également souligné l’importance d’avoir un réseau de fournisseurs alternatifs, et d’en connaître la capacité de production. Rien ne sert, en effet, d’avoir un fournisseur de secours s’il est incapable de produire suffisamment et suffisamment rapidement, en cas de besoin –par exemple si ce fournisseur est également le fournisseur de secours d’autres entreprises du même secteur.

C’est pourquoi être en mesure de prédire les phénomènes et les événements qui risquent d’affecter la production des entreprises de son secteur est extrêmement important pour les risk managers.

Par ailleurs, la technologie peut aujourd’hui aider les entreprises à suivre leurs cargaisons et à en connaître la localisation 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Ces outils peuvent être utilisés pour suivre d’éventuels incidents et permettre aux risk managers d’avoir une vue d’ensemble de leur chaîne logistique, en direct.

Les chaînes logistiques évoluent au fur et à mesure que les entreprises, de toute taille et de tout secteur, continuent à se développer à l’international et à s’adapter aux nouvelles manières de travailler. Les risk managers et leurs assureurs, quant à eux, peuvent travailler de concert pour s’adapter à ces changements et maximiser leur résilience.

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